En France, 3,5 % des enfants présentent une obésité, 14,5 % des enfants sont en surpoids, soit un enfant sur cinq en excès de poids. Chez les enfants, si la situation est installée à la puberté, le risque de rester en surpoids ou obèse est élevé (entre 20 et 50% avant la puberté et entre 50 et 70% après la puberté). Or les conséquences du surpoids et de l’obésité peuvent être graves : augmentation du risque de diabète, de maladies cardio-vasculaires, conséquences morphologiques et esthétiques, stigmatisation, retentissement psychologique, …
À la demande de la Direction générale de la santé, la HAS publie de nouvelles recommandations afin d’améliorer la qualité de la prise en charge médicale des enfants et adolescents ayant un surpoids ou une obésité. Au centre de ce dispositif, le médecin généraliste ou le pédiatre.
En suivant régulièrement l’évolution de la courbe d’IMC(*), le médecin est à même de repérer précocement des signes d’alerte : ascension continue de la courbe IMC, rebond d’adiposité(**) précoce ou changement rapide de couloir vers le haut.
Tout comme chez l’adulte, les traitements médicamenteux ne sont pas recommandés. Au contraire, la prise en charge s’appuie sur :
? un accompagnement diététique régulier, sans mise en place de régime à visée amaigrissante mais en se référant aux repères nutritionnels du PNNS,
? la réduction du temps passé devant un écran (TV, jeux vidéos…) afin d’atteindre 1 heure d’activité physique par jour,
? éventuellement, un accompagnement psychologique en cas de souffrance psychique intense ou pour les formes sévères d’obésité.
Le but n’est pas tant de rechercher la perte de poids à tout prix, mais d’aider les jeunes patients concernés et leurs familles à changer durablement leurs habitudes. Pour cela, il est recommandé aux praticiens de tenir compte des goûts, des aspects socio-économiques et d’éviter tout discours culpabilisant ou stigmatisant.
(*) IMC ou Indice de masse corporelle : se calcule en divisant le poids (en kg) par le carré de la taille (en mètre)
(**) Remontée de la courbe de l'IMC observée en moyenne à l’âge de 6 ans