Cette augmentation affecte indifféremment les hypermarchés et les supermarchés.
La principale augmentation concerne le café qui a augmenté de 6% à 8% selon les références sur l’année.
Après la forte hausse des prix de l’alimentaire de 2008 (+5.7% selon l’Insee), les prix sont de nouveau repartis à la hausse depuis plus d’un an et demi. Les annonces récentes des professionnels de l’industrie agroalimentaire et de la grande distribution laissent entendre que cette tendance devrait se poursuivre.
Pour le pouvoir d’achat, l’impact de cette inflation est loin d’être anodin : d’après l’INSEE, « un ménage avec enfants » dépenserait autour de 500 euros par mois pour l’alimentation (hors alcool et repas pris hors domicile). Pour un tel ménage, l’augmentation des prix observée en 2011 (soit 3.6%) a représenté un surplus de dépenses de 215 euros sur l’année. L’alimentation constitue une dépense contrainte qui continue à peser lourd dans le budget des ménages les plus modestes qui ressentent évidemment très durement ces augmentations.
Dans ce contexte et pour limiter les hausses, la CLCV renouvelle ses demandes en faveur d’une plus grande transparence sur la formation des prix. Dans la perspective de la préparation d’un projet de loi sur la consommation, nous appelons les pouvoirs publics à stimuler la concurrence dans la grande distribution. On estime que les enseignes sont en position dominante dans près de 50% des zones de chalandise et l’Autorité de la concurrence a, dans des avis récents, pointé les freins qui limitent la concurrence au niveau local. Un tel contexte est évidemment défavorable aux consommateurs.
Par ailleurs, nous souhaitons que l’Observatoire des prix et des marges aille plus loin en s’intéressant aux marges nettes afin d’analyser le partage de la valeur ajoutée au long des filières.
Enfin nous appelons au maintien d’une TVA réduite sur les produits alimentaires.
Publié le 16/10/2012