Depuis de nombreuses années, la CLCV réclamait auprès des pouvoirs publics plus de transparence sur les résultats des contrôles officiels effectués dans les établissements de la chaîne alimentaire. Nous avions d’ailleurs, il y a presque un an, analysé les résultats de l’expérimentation conduite par le ministère en charge de l’agriculture dans les restaurants à Paris et à Avignon.
C’est pourquoi, nous nous réjouissons de cette mesure qui devait initialement s’appliquer le 1er juillet 2016. Elle représente une avancée dans la mise en transparence des résultats des contrôles de l’Etat, voulue par la loi. De plus, elle répond surtout à une attente des consommateurs qui veulent connaître l’hygiène des établissements qu’ils fréquentent. Elle peut contribuer à rétablir leur confiance. Une telle mesure incitera les professionnels à améliorer le niveau sanitaire de leurs établissements, comme nous avons pu l’observer dans d’autres pays ou villes où un dispositif de transparence similaire existe.
Concrètement, avant de se rendre dans un établissement alimentaire, les consommateurs pourront vérifier son niveau d’hygiène sur Internet. Une classification en 4 niveaux sera mise en place selon le niveau d’hygiène : très satisfaisant, satisfaisant, à améliorer et à corriger de manière urgente. Un arrêté viendra préciser les conditions d’application. Si nous saluons cette mesure, elle ne constitue pour nous qu’une première étape.
Nous préconisons aussi des contrôles plus fréquents pour mettre à jour plus rapidement les notes d’hygiène et éviter que les consommateurs ne se retrouvent sans information au-delà d’un an. De plus, comme la fréquence de contrôles est actuellement variable notamment d’un établissement à un autre et d’une localité à une autre, nous souhaitons une harmonisation en la matière.
Par ailleurs, aujourd’hui il est prévu que l’affichage des résultats par les établissements contrôlés au niveau de leurs établissements soit facultatif. Nous incitons évidemment les professionnels à le faire. En outre, une évolution vers un affichage obligatoire permettrait une information claire, loyale et rapide des clients. Nous avions d’ailleurs déjà formulé cette demande, après avoir analysé les résultats de l’expérimentation menée dans les restaurants.