Localement, de nombreuses CLCV ont participé à des marchés éco-citoyens, à des manifestations ou à des débats afin de sensibiliser les consommateurs à la démarche du commerce équitable.
Selon une enquête, environ un tiers des consommateurs français aurait acheté l’an dernier au moins un produit issu du commerce équitable. C’est mieux que rien, mais ce chiffre ne semble pas vraiment progresser, malgré l’apparition de nombreuses références en marque distributeur. Il est vrai que la crise n’arrange pas les affaires du commerce équitable ! En effet, ces produits sont vraiment plus coûteux (jusqu’à 25% plus cher).
Pourtant, les consommateurs européens se disent aujourd’hui de plus en plus préoccupés par l'impact que leurs choix peuvent avoir sur autrui. Et comme une majorité des achats équitables se font dans les grandes surfaces, la CLCV a participé à une enquête européenne mené par Consumers International sur leurs politiques de responsabilités sociales. Pour la France, les principales enseignes de la grande distribution ont été interrogées.
Cette étude met en évidence que les supermarchés, s’ils mettent en vente un nombre croissant de produits issus du commerce équitable, se préoccupent insuffisamment des conditions de travail en vigueur dans les pays en voie de développement où ils s’approvisionnent. En particulier, les mesures mises en place pour la surveillance et la formation des fournisseurs sont insatisfaisantes.
C’est pourquoi les consommateurs européens réclament que les supermarchés fournissent des informations claires et accessibles sur ce qu'ils font. Faute de quoi il leur sera difficile d’adhérer plus massivement à cette idée généreuse qui consiste à accepter de payer un peu plus cher des produits afin d’assurer une rémunération plus juste du travail des producteurs du Sud, mais aussi parfois de chez nous.