En temps de crise, les consommateurs se replient vers ce qui inspire confiance... Le terroir, avec son image rassurante, retrouve ses lettres de noblesse. Histoire de résister un peu à la mondialisation, à la standardisation des produits ! Bien sûr, on peut découvrir les spécialités régionales sur les marchés, auprès de petits producteurs... Mais de plus en plus souvent, nous en croisons dans les supermarchés.
Les distributeurs, par exemple, ont créé des marques pour faire (re)découvrir le patrimoine alimentaire français aux consommateurs. « Saveurs de toujours », « Reflets de France », « Nos régions ont du talent », « Le savoir des saveurs »... Autant de gammes sensées participer à la promotion des saveurs d'autrefois dont nous aurions gardé la nostalgie ou au maintien d’entreprises locales.
De même, on voit apparaître dans les rayons des produits estampillés « Sud de France », « Produit en Bretagne », « Saveur en Or »... Ces marques collectives régionales prétendent mettre en avant un savoir-faire régional, les particularités culinaires d’un terroir ou des entreprises agroalimentaires d’un territoire. Pour autant, ces signalétiques ne sont pas des signes de qualité, au sens réglementaire. On ne peut donc pas les qualifier de « labels régionaux ». Chacune d’entre elle est le résultat d’une démarche privée. Chaque marque régionale a rédigé un cahier des charges précis, qui lui est propre. Mais on est bien loin des exigences d’une IGP. Si côté consommateur, ces signalétiques manquent de fiabilité, l’adhésion à la marque collective régionale est un véritable enjeu économique pour les entreprises agroalimentaires. En effet, elle agit comme un véritable dopant sur les ventes.
Et vous, quelle confiance accordez-vous aux produits régionaux ?