D’après un sondage réalisé par le CREDOC auprès de 500 instituteurs de primaire, en moyenne, durant l’année scolaire 2014-2015, 3,4 élèves par classe (soit 13%) sont venus à l’école le ventre vide. Ce taux augmente de manière significative dans les écoles situées dans les réseaux d’éducation prioritaire, pour atteindre 22% des enfants. Dans 4 cas sur 10, sauter le petit-déjeuner serait même un phénomène quasi quotidien et alors, cela n’est que rarement compensé par une collation fournie par les parents.
Ce constat, les enseignants le tirent à l’occasion d’actions pédagogiques sur l’alimentation et la santé ou lors des activités physiques. Et les principales raisons détectées sont : le contexte familial (68%), un lever tardif (47%), le manque d’appétit (17%), des raisons socio-économiques (17%).
Pour 82% des enseignants interrogés, les élèves qui arrivent le ventre vide sont plus fatigués et 83% d'entre eux les trouvent moins concentrés et attentifs. Ce manque de performance a des conséquences directes sur la vie de l'école. Par exemple, pour 61% des enseignants, les enfants participent alors moins pendant les cours du matin.
Chez l’enfant, le petit-déjeuner est pourtant un repas important ! Idéalement celui-ci devrait se composer d’un produit céréalier (pain, céréales,…), d’un produit laitier (yaourt, lait, fromage blanc ou fromage…), d’un fruit et d’une boisson afin de pouvoir tenir toute une matinée d’apprentissages.
Bien sûr, un repas du soir trop riche ou tardif, un sommeil trop court sont autant d’habitudes qui ont une influence négative sur la mise en place de ce premier repas de la journée de nos enfants.