Communément appelée « taxe Red Bull », cette nouvelle contribution figure à l’article 18 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2014.
D’après nos politiques, cette mesure est destinée à réduire la consommation de telles boissons. D’autant que des effets néfastes sur la santé (accidents cardiaques, troubles neuropsychiques, etc.), notamment pour les enfants et les adolescents, ont été soulignés par l’Anses en cas de consommation excessive. Elle n’aurait donc pas été dictée par la perspective de recettes supplémentaires générées par un marché florissant et en constante augmentation, mais bien par des raisons de santé publique.
La taxe s’applique aux boissons dites énergisantes contenant plus de 220 mg de caféine par litre, destinées à la consommation humaine, et conditionnées dans un récipient destiné à la vente au détail (bouteille, brique, fût, canette, bocal, etc.). En clair, même si les teneurs en caféine varient de 12 à 32 mg/100 ml selon les marques, la majeure partie des boissons de la catégorie est concernée.
Le taux de la contribution est fixé à 1 € par litre. Sachant que les principaux formats de vente sont les canettes de 250 et 500 ml, les amateurs de boissons excitantes devraient observer dans les rayons une hausse des prix de 25 ou 50 cents. Une hausse « spectaculaire » si la taxe est intégralement répercutée au consommateur !
Reste à savoir si cela aura une incidence réelle sur la consommation de boissons énergisantes par les ados (en général dotés d’un faible pouvoir d’achat).
Et là, rien n’est moins sûr ! En effet, l’efficacité des taxes nutritionnelles sur les comportements alimentaires restent à démontrer.
Voir Taxes nutritionnelles : Peuvent-elles modifier les comportements des consommateurs ?