En Métropole, une cannette de soda contient en moyenne environ 10 g de sucre pour 100 ml. Curieusement, en Outre-mer, la même cannette contient 40 à 48 % de sucre en plus. Même chose du côté des yaourts aromatisés, les recettes ultramarines sont plus sucrées que celles vendues dans l’Hexagone.
Or, les chiffres du surpoids et de l’obésité sont particulièrement élevés dans les départements d’Outre-mer. Ainsi, 25% des enfants et adolescents et plus d’un adulte sur deux sont en effet touchés par des problèmes de surcharge pondérale. Avec des conséquences parfois graves : augmentation du risque de diabète, de maladies cardio-vasculaires, conséquences morphologiques et esthétiques, stigmatisation, retentissement psychologique, …
Afin de remédier à ces inégalités qui entraînent une surconsommation de sucre outremer et pour préserver la santé des populations, les parlementaires ont adopté une loi visant à garantir « la qualité de l’offre alimentaire en Outre-mer ».
À partir du 3 décembre 2013, les industriels ne pourront plus distribuer Outre-mer des produits alimentaires dont la concentration en sucre est supérieure à celle du même produit de la même marque vendu en métropole. Des mesures transitoires permettent cependant la commercialisation des produits non conformes à ces nouvelles exigences jusqu'à épuisement des stocks et dans un délai maximal de six mois.