Élaboré par l’Ademe, suite au Grenelle de l’environnement, le logo Triman a pour but de signaler de manière simple et unique au consommateur les produits de la vie courante qui peuvent faire l’objet d’un recyclage et que nous avons donc tout intérêt à trier. Suite à la publication au Journal officiel d’un décret(*), ce bonhomme tendant la main vers trois flèches est le logo de référence sur la recyclabilité des produits de consommation.
On le rencontre déjà sur certaines bouteilles d’eau et sur des canettes de soda. Sur d’autres emballages de produits alimentaires, pour l’instant, chacun fait un peu ce qui lui plait ... C’est pourquoi nous pouvons voir d’autres logos, comme le bonhomme qui invite à déposer l’emballage dans une poubelle et non sur la voie publique ou le pavé « info-tri » proposé par Éco-Emballages, un des organismes de collecte. Et bien sûr, le célèbre Point vert qui indique simplement que le producteur a payé sa contribution à un éco-organisme, mais que trop de consommateurs interprètent à tort comme un logo indiquant que l’emballage se recycle !
Autant de signalétiques différentes finissaient par perturber les consommateurs et nuisent à la généralisation des gestes de tri. Triman parviendra-t-il rapidement à s’imposer comme LE signe de référence simple et pédagogique du recyclage ? Rien n’est moins sûr puisque le fabricant peut se contenter de faire figurer le logo sur son site internet plutôt que sur l’emballage et que par ailleurs si le logo n’est pas apposé il n’y aura pas de sanction !
(*)Décret n° 2014-1577 du 23 décembre 2014 relatif à la signalétique commune des produits recyclables qui relèvent d’une consigne de tri
Sous la pression des industriels de nombreuses exemptions sont prévues à l’affichage du Triman : les emballages en verre ne seront pas concernés, pas plus que les piles, les accumulateurs usagés, les déchets d’équipements électriques et électroniques ou les déchets ménagers des produits chimiques.
Le producteur pourra également choisir différents supports pour apposer le logo Triman : le produit lui-même, l’emballage, la notice, voire même « tout autre support, y compris dématérialisé », ce qui limite de facto la visibilité de l’information du consommateur.
Le décret ne prévoit aucune sanction en cas de non-respect de la réglementation.