Si l’information nutritionnelle est présente sur un grand nombre de produits alimentaires que nous achetons, il s’agit le plus souvent d’un tableau de chiffres complexe et incompréhensible pour l’immense majorité des consommateurs qui ne sont pas des experts en nutrition. Plus rarement, un dispositif complémentaire existe. Mais pour celui-ci, en l’absence de règlement européen sur ce sujet, chacun choisit la forme qui lui convient.
Certaines se contentent de signaler aux consommateurs les produits alimentaires respectant les recommandations des nutritionnistes au moyen d’un logo apposé en face avant. D’autres informent les consommateurs au travers d’onglets sur la face avant du paquet reprenant certaines valeurs du tableau nutritionnel. Plus rarement, il existe un étiquetage nutritionnel facile à comprendre sous forme de code visuel. Cette prolifération de systèmes à l’initiative d’autorités nationales, de distributeurs ou de grandes marques est contreproductive et génératrice de confusion.
Fort de ce constat, dans son Plan d’action européen pour une politique alimentaire et nutritionnelle 2015-2020, l’OMS encourage l’Europe à promouvoir un étiquetage nutritionnel facile à comprendre par les consommateurs sur la face avant des emballages des produits alimentaires. D’après le comité Europe de l’Organisation mondiale de la santé, cela pourrait favoriser l'évolution des recettes des produits et au final contribuer à l’amélioration de la qualité nutritionnelle de l'offre alimentaire.
Malheureusement, le message ne semble pas encore être parvenu aux oreilles de la Commission européenne qui ne voit pas d’un très bon œil le code couleur existant sur la base du volontariat en Grande Bretagne. Ni à celles de certains industriels de l’agroalimentaire qui critiquent toute initiative visant à proposer un étiquetage simple, visuel, facile à comprendre par tout le monde.