Il y a quelques jours, le vote au Parlement de l’article 5 du projet de loi relatif à la modernisation de notre système de santé a acté le principe d'une présentation graphique de l'information nutritionnelle ainsi que le réclame la CLCV depuis de nombreuses années.
Si cette mesure qui vise à lutter contre l’obésité et les maladies associées à de mauvaises habitudes alimentaires est plébiscitée par les associations de consommateurs et les professionnels de santé, elle n’est pas du tout du goût de l’industrie agroalimentaire.
C’est en tout cas ce que nous avons ressenti lors de la première réunion du groupe de concertation sur l’information nutritionnelle. Piloté par la direction générale de la santé, celui-ci associe des distributeurs, des industriels, des associations de consommateurs et des scientifiques et est chargé de réfléchir à la mise en œuvre opérationnelle de ce dispositif volontaire.
À l’occasion des prochains travaux du groupe de concertation, la CLCV veillera à ce que le système d’information nutritionnelle complémentaire retenu soit à la fois validé scientifiquement et facilement compréhensible par le plus grand nombre. Il devra permettre au consommateur d'être acteur de sa santé et de faire son choix librement dès l’acte d’achat aussi bien entre des produits alimentaires de catégories différentes qu’à l’intérieur d’une même catégorie. Si, comme nous l’espérons, suffisamment de distributeurs et d’industriels adhèrent au dispositif retenu, cela pourra favoriser la reformulation des produits alimentaires et au final contribuer à l’amélioration de la qualité nutritionnelle de l'offre alimentaire.
Par contre, si les travaux de ce groupe de concertation devaient ne pas aboutir ou accoucher d’une souris, la France aura raté une occasion de se doter d’un outil pédagogique essentiel pour l’éducation à l’alimentation et la prévention des maladies chroniques liées à l’alimentation.
(Publié le 8/04/2015)