Si depuis octobre 2012 tous les établissements de restauration commerciale (y compris les friteries et les camions pizza) doivent disposer d’au moins une personne formée à l’hygiène alimentaire, à ce jour rien ne prouve qu’un chef, cuisinant lui-même, soit aux manettes du restaurant que vous fréquentez. En effet, l’appellation « restaurant » n’est pas réglementée et n’importe qui peut l’utiliser. Même si on se contente dans l’établissement de faire de l’assemblage de produits industriels.
Cette situation est inacceptable car le consommateur ne dispose pas de moyen efficace pour faire la différence entre le restaurateur qui achète la matière première, qui la travaille, qui la transforme et celui qui se contente de réchauffer des plats.
Surfant sur les attentes de transparence des consommateurs, divers professionnels multiplient ces derniers mois les initiatives visant à distinguer les « restaurants de qualité ». Malheureusement, dans cette jungle de déclarations d’intention ou de démarches privées, le consommateur risque fort de se perdre.
D’où l’idée de certains parlementaires d’obliger les restaurateurs à indiquer sur les cartes des menus si les plats sont oui ou non faits à partir de produits industriels. Voire carrément de réserver le terme de « restaurant » aux seuls établissements qui proposent des plats cuisinés sur place, à base de produits bruts, non transformés, non accommodés.
Pour la CLCV, il est clair que le consommateur doit être clairement informé sur le contenu de son assiette, au restaurant comme ailleurs.
Il ne s’agit pas là d’une mesure saugrenue : le mot « boulanger » est d’ores et déjà réservé aux artisans qui pétrissent et cuisent leur pain sur place et le même principe pourrait s’appliquer au terme « restaurant ».