Outre-Atlantique, 17% de l’énergie ingérée est apportée sous forme de liquides (sodas, jus...). Chez certains enfants, les sodas représenteraient même jusqu'à 50% des calories ingérées quotidiennement.
Alors que près d’un tiers de la population américaine est obèse et qu’un autre tiers serait en surpoids, certains territoires (communes et/ou états) ont donc décidé de mettre en place des mesures visant d’interdire les sodas façon XXL (des portions individuelles de plus d’un demi-litre) ou à taxer les sodas. D’où une lente mais certaine désaffection des Américains pour les boissons gazeuses sucrées.
C’est dans ce contexte que les principaux fabricants de boissons aux États-Unis ont annoncé, fin septembre 2014, vouloir réduire de 20% d’ici 2025 les calories ingérées sous forme de boissons par chaque américain.
Pour cela, les entreprises proposent de modifier leurs offres de produits de manière à favoriser les boissons « light » (avec peu ou pas de calories), les mini formats, les eaux en bouteilles. Elles s'engagent également utiliser leurs connaissances en marketing afin d’inciter les consommateurs à choisir plutôt des boissons moins caloriques, par exemple, en mettant en avant dans les linéaires et aux caisses des boissons « zéro calories » ou en favorisant leur achat à l’aide de bons de réduction.
On peut légitimement s’interroger sur les réelles motivations de ces entreprises. Se dédouaner du rôle qu’on impute à leurs boissons dans la prise de poids des consommateurs américains ? Faire remonter leurs ventes aux États-Unis ? Ou faire progresser la part déjà importante des boissons « light » dans leur chiffre d’affaire ?
Ce qui est sûr, c’est qu’il est temps pour Coca-Cola, PepsiCo et Dr Pepper de montrer qu’ils sont à même de répondre aux préoccupations de la société civile en mettant en avant autre chose que leurs produits phare.
« Business is business » !