Depuis plusieurs années, dans les pays de l’Union européenne, la mention des allergènes est obligatoire sur l’étiquette des produits alimentaires. En ce qui concerne le vin, on a ainsi vu apparaître ces mots « Contient des sulfites » sur la plupart des bouteilles. Mais, il existe d’autres substances allergènes dans le vin : la caséine, l’ovalbumine ou le lysozyme. Ces produits, extraits du lait ou de l’œuf, sont utilisés à diverses étapes de la vinification et à des doses diverses comme stabilisant antimicrobien ou comme agent de « collage » afin de clarifier le vin. Pourtant, ils ne figurent pas sur l’étiquette.
En effet, en 2010, les professionnels du vin, persuadés que les bonnes pratiques œnologiques permettent d'éliminer de manière suffisante les résidus de ces allergènes, ont demandé à l’Union Européenne une dérogation d’étiquetage.
Depuis, la Commission européenne a demandé à l’EFSA de rendre un avis scientifique sur ce dossier. Les conclusions sont sans appel ! Les vins utilisant des agents technologiques à base d’œuf peuvent déclencher des réactions indésirables chez les individus allergiques.
On voit mal, dans ce cas, comment la dérogation pourrait être maintenue au-delà de son terme, c'est-à-dire le 30 juin 2012.
De la même façon, pour que l’information du consommateur soit vraiment loyale, il serait peut être temps que les différentes boissons alcoolisées actuellement sur le marché soient enfin soumis à une obligation d’étiquetage des ingrédients. Nul doute en effet que de nombreux consommateurs aimeraient savoir si des colorants ou des arômes font partie de leur composition !