Alors que le PNNS considère que l’eau est la seule boisson indispensable et recommande d’en boire à volonté, dans certaines chaînes de fast-food ou de restaurants, c’est en boissons sucrées et en sodas que le consommateur peut se resservir à volonté.
Ce concept, baptisé « free refill » ou fontaine à sodas, est largement développé aux États-Unis et au Royaume-Uni. Il est aussi en plein essor en France. Y compris chez Quick, une enseigne qui a signé en 2013 une « charte d'engagements volontaires de progrès nutritionnels » élaborée par le PNNS (voir notre carton rouge à ce sujet).
Jugeant que cette mise à disposition à volonté de boissons comportant soit du sucre en quantité importante soit des édulcorants est de nature à inciter les jeunes consommateurs à une consommation excessive et néfaste pour la santé, l’assemblée nationale a voté à l’unanimité l’amendement au projet de loi de modernisation du système de santé proposé par le député Arnaud Richard et qui vise à interdire les fontaines à sodas dans les lieux recevant du public. La liste des boissons dont la mise à disposition en libre service, payant ou non, est interdite sera fixée ultérieurement par un arrêté ministériel.
Adopté en première lecture le mardi 14 avril 2015, le texte de loi sur la santé va maintenant être examiné au Sénat, en procédure accélérée. Son contenu pourrait donc encore évoluer.
Alors que l'Organisation mondiale de la santé appelle à réduire les apports de sucres ajoutés à un maximum de 10 % de l'apport énergétique quotidien, la CLCV considère qu’il est tout à fait inacceptable que les sodas figurent toujours dans les menus enfants des fast-foods et pire encore, que certains rendent ces boissons accessibles en libre-service pour tous. Ce mode de consommation n’incite pas à la modération et habitue le consommateur au goût sucré.
Un des objectifs du PNNS est de réduire de 25 % au moins, en 5 ans, la proportion d’enfants consommant plus d’un demi-verre de boissons sucrées par jour.