Tout comme chez nous, en Allemagne, seule la mention de l’origine de la viande de bœuf est obligatoire. Cependant, comme de nombreux autres européens, les Allemands ont été échaudés par le scandale de la viande de cheval et veulent en savoir plus sur l’origine de ce qu’ils achètent. En particulier lorsqu’il s’agit de viandes !
En ce qui concerne la viande de volaille, l’interprofession a mis en place un système d’étiquetage informant les consommateurs sur l’origine. La présence sur l’emballage des lettres « D / D / D » garantit que les volailles sont nées, élevées et abattues en Allemagne. Le cahier des charges associé à ce marquage comprend le bien-être animal et le droit d’apposer le sigle D / D / D repose sur des contrôles par un organisme tiers indépendant. Jusque là, rien de bien original... L’initiative rappelle un peu notre logo hexagonal « Volaille française ».
Mais le patriotisme économique et la transparence à l’allemande peuvent aller plus loin. Sur certaines étiquettes, on trouve en effet 2 D supplémentaires. Dans ce cas, non seulement la naissance, l'élevage et l'abattage des volailles ont bien eu lieu en Allemagne, mais les parents du volatile sont eux aussi d'origine allemande, tout comme les céréales ayant servies à le nourrir !!
Au niveau européen, la France et le Royaume-Uni, particulièrement touchés par le scandale de la viande de cheval, militent en faveur d’une information obligatoire sur l’origine des viandes entrant dans la composition des plats cuisinés. Vu la sensibilité des consommateurs outre-rhin, l’Allemagne partage cette position. Les efforts conjoints de ces trois pays parviendront-ils à vaincre les résistances des états membres nordiques afin de renforcer l’information du consommateur ?