On pense souvent à tort que l’assemblage de produits industriels est l’apanage de grandes enseignes de la restauration comme Buffalo Grill, Hippopothamus,... Désormais, comme dans le film « L’aile ou la cuisse », de nombreux petits restaurants ont recours aux services de l’industrie agroalimentaire. C’est ce que met en évidence un reportage diffusé récemment sur Canal+.
Finis les petites sauces longuement mitonnées par le chef, les légumes frais de saison choisis avec amour au marché... Plus de corvée d’épluchage, plus de préparation par des commis... La plupart des restaurateurs achètent au supermarché (pas le vôtre bien sûr) des produits préparés, en kit, des surgelés. Il n’y a plus qu’à réchauffer, à assembler, à décorer et le tour est joué ! Tout n’est qu’illusion ! Le chef ne sait pas « cuisiner » ... Mais quel gain de temps, quelles économies de personnel ... et d’argent ! Avec, dans le rôle de Tricatel, les branches Restauration de grands groupes agroalimentaires tels que Marie, Bonduelle, Davigel, Yoplait et j’en passe.
Évidemment, du point de vue légal, il n’y a pas de problème. Malheureusement, rien n’oblige un restaurateur à savoir cuisiner (il doit juste être formé à l’hygiène). Rien ne l’oblige non plus vous à informer sur l’origine industrielle de ses produits. Dommage pour le consommateur qui paye 15 à 20 euros son repas !
Il existe bien un label permettant de distinguer les restaurateurs qui achètent la matière première, qui la travaillent, qui la transforment et qui ne se contentent pas seulement de réchauffer des plats ou de les mettre en scène. Il est malheureusement beaucoup trop rare !
Au fait, le connaissez-vous ?