Dans cette affaire, c’est aussi un constructeur allemand qui est sur la sellette : BMW et plus exactement sa filiale moto en France. Et là encore, c’est la différence de traitement entre les clients américains et européens qui a suscité les foudres d’un millier de BMistes français.
Ils contestent les dédommagements proposés par la marque suite au rappel de leurs motos en juin 2014 pour des raisons de sécurité.
Une campagne initiée par BMW Motorrad sur l’un des modèles phare, la 1200 RT, une grande routière. Le rappel, qui est motivé par un sérieux problème sur l’amortisseur arrière, concerne 8 000 motos dans le monde dont 1 284 en France.
Ce rappel n’est pas contesté par les motards, qui trouvent plutôt rassurant que le constructeur assure le suivi de ses véhicules en cas de défauts. En revanche, la façon dont ils ont été traités les a exaspérés. D’abord, ils ont dû rapporter eux-mêmes leur machine chez le concessionnaire. Et côté compensations, le compte n’y est pas : si les Américains se sont vu proposer, au choix, 2500 $ (2300 €) cash, ou une moto de prêt pendant la durée de l’immobilisation et un bon d’achat de 1000 $ (916 €) ou le remplacement de leur moto par un autre modèle d’une valeur supérieure (+ 1000 $) ou enfin l’achat d’une nouvelle moto d’une autre marque… les Européens, eux, ont dû le plus souvent se contenter d’un bon d’achat de 500 € valable un an dans un magasin BMW.
Notamment regroupés au sein de l’AFMB (Association des BMistes francophone), les motards ont saisi la CLCV qui a engagé, en décembre 2015, une action de groupe contre BMW Motorrad France.