La publicité en cause faisait, sur son site Internet et dans les courriels adressés aux consommateurs, la promotion d’une offre de crédit renouvelable, mentionnant en gros caractères : « Une réserve d’argent jusqu’à 4500€ », « Noël dure deux mois «, « O% Teg fixe + O € pendant deux mois ». Un astérisque renvoyait les mentions obligatoires à une autre page où l’on découvrait par exemple, en caractères minuscules, que le TEG passait à 19,93% au bout des deux mois.
Estimant que cette publicité ne respectait pas l’article L 311-4 du Code de la consommation – qui prévoit que les informations légales doivent figurer dans une taille de caractères au moins aussi importante que les annonces publicitaires -
Le tribunal a estimé qu’il existait « une disproportion entre les éléments accrocheurs des annonces - comme la gratuité des deux premiers mois - et les données informatives légales ». L’utilisation d’un astérisque, le renvoi des informations obligatoires en sixième position - le consommateur devant cliquer six fois pour obtenir les tarifs et le TEG - ont été déclarés contraires aux dispositions du Code de la consommation, les mentions obligatoires ne faisant pas corps avec l’annonce. Enfin, le juge a considéré que les termes employés suggèrent que « le prêt entraîne une augmentation de ressources et minimisent le caractère onéreux de l’opération, en réalité à un taux de plus de 18%.