On l’appelle « la reprise du un pour un ». Le principe en est simple : lors de l’achat d’un appareil électrique ou électronique neuf (télévision, ordinateur, téléphone, électroménager, …), le vendeur doit accepter de reprendre gratuitement un produit usagé du même type.
Substances dangereuses
Cette collecte spécifique est importante car elle permet de valoriser nos appareils usagés en recyclant ce qui peut l’être, mais aussi de récupérer un certain nombre de substances dangereuses et polluantes. Nos vieilles télévisions à écran cathodique par exemple contiennent des poudres toxiques, il vaut mieux ne pas les laisser sur le trottoir ! Il en va de même pour les téléphones portables, qui ont tendance à rester des mois voire des années dans nos tiroirs avant d’être jetés à la poubelle.
L’enquête 2010 sur la collecte des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE), menée par La CLCV, MV2 Conseil et Maximiles, montre que les consommateurs sont de plus en plus informés sur le dispositif : 90 % des personnes sondées connaissent l’éco-participation, cette somme que nous payons à l’achat d’un nouvel appareil et qui figure à côté du prix. Ils étaient 88 % en 2009. Par ailleurs, 84 % des personnes disent connaître la reprise du un pour un (81 % en 2009).
Une obligation légale
Le taux de reprise progresse en magasin : 27 % de clients en ont bénéficié en 2010, contre seulement 14 % en 2009. En revanche, alors même que les achats sur Internet continuent de se développer, les sites marchands ne mettent pas ou pas assez en avant la possibilité de reprendre un appareil usagé. En effet, seules 11 % des personnes interrogées se sont vues proposer la reprise d’un équipement en 2010. Un chiffre en baisse par rapport à celui, déjà faible, de 2009 (13 %).
La CLCVdemande aux professionnels du secteur de progresser sur cette question, et leur rappelle qu’il s’agit d’une obligation légale.
Par ailleurs, les consommateurs marquent à 83 % leur attachement à une éco-participation visible et séparée du prix du produit. Or, le principe-même de cette visibilité risque d’être remis en cause au niveau européen. La CLCV appelle le gouvernement français à soutenir le dispositif actuel, qui est à la fois transparent et pédagogique pour le consommateur.
Notre dépliant sur la collecte des DEEE est téléchargeable gratuitement sur www.clcv.org