L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a rendu le 25 octobre 2010 un avis sur les ampoules LED (diodes électroluminescentes). Celles-ci sont amenées à se développer car elles sont encore plus performantes que les lampes basse consommation, avec une durée de vie plus élevée.
Ainsi, les lampes à incandescence ont une efficacité lumineuse de 10 à 15 lumens par Watt (lm/W), les lampes halogènes de 15 à 30 lm/W, les lampes basse consommation de 50 à 100 lm/W, alors que les LED atteignent de 100 à 150 lm/W. De quoi faire des économies sur sa facture d’électricité !
Effets néfastes
Ces performances séduisantes sont contrebalancées par un risque sanitaire pointé par l’Agence. En l’occurrence, elle constate deux risques pour les LED les plus répandues : un déséquilibre spectral (forte proportion de lumière bleue) et une très forte luminance.
La lumière bleue peut avoir des effets néfastes sur la rétine, et semble aggraver la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge). Certaines personnes sont particulièrement à risque, notamment les enfants, les populations sensibles à la lumière, les populations fréquemment exposées aux LED.
Quant à la forte luminance des LED, elle peut conduire à une gêne voire un éblouissement, et ce d’autant plus que les lampes LED dans le commerce n’ont aucun filtre.
Mieux informer
L’Anses considère que les lampes les plus néfastes pour la rétine devraient être retirées du marché. Par ailleurs, les luminances des LED devraient être limitées afin de réduire les risques d’éblouissement. L’Agence recommande aussi d’améliorer l’information des consommateurs, notamment par le biais d’un étiquetage plus précis.
Les LED sont une technologie très prometteuse. Il est regrettable que les fabricants, qui doivent connaître les effets néfastes possibles, n’aient pas pris ces précautions avant de mettre leurs produits sur le marché. CLCV leur demande de réagir rapidement pour supprimer les inconvénients soulignés par l’Anses.