- Des suppléments chambres particulières aux prix d’une chambre d’hôtel : le supplément moyen s’établit à 46 euros par nuit, les établissements non lucratifs affichant un tarif en moyenne 19 euros moins cher que celui des établissements lucratifs. Pour ces derniers, le supplément peut atteindre facilement un niveau « hôtelier » jusqu’à 70, voire 80 euros le supplément par nuit.
- Des locations de téléviseurs qui rapportent entre 500 et 800 euros/an/poste : La télévision est facturée en moyenne 3,90 euros par jour. En tenant compte des taux de remplissage des établissements, chaque poste installé rapporterait de 500 à 800 euros pas an.
De quoi amortir très largement les frais de gestion, la redevance, la maintenance notamment des télécommandes et le prix de l’appareil qui pourtant n’est pas souvent un écran plat !
- Des prix d’accès au service téléphonique souvent au-delà des plafonds légaux : C’est notamment le cas des frais de mise à disposition de l’installation téléphonique ou encore la refacturation des unités consommées.
Ces dépenses sont loin d’être anodines puisque elles concernent la grande majorité des patients alors qu’elles participent activement de leur bien-être et de leur guérison. Notre enquête démontre qu’en moyenne ces frais peuvent représenter de 271€ pour 5 jours à 737€ pour 14 jours de « reste à charge supplémentaire » pour le patient.
On notera que le caractère lucratifou non de l’établissement influe fortement.
La CLCV alerte sur cette dérive des frais annexes qui de manière sournoise frappe lourdement les patients. Au-delà des conséquences financières pour le patient, c’est aussi une logique qui semble s’installer, bien différente de l’idée que l’on peut se faire de l’hôpital, d’une certaine conception de la santé et de l’accueil des patients.