Pourquoi vous êtes-vous présenté aux élections des administrateurs locataires ?
Ma vie professionnelle a été jalonnée de mutations. J’ai été propriétaire mais tous ces déplacements m’ont décidé à devenir plutôt locataire. Face aux abus que j’ai constatés chez différents bailleurs, j’ai décidé de me présenter aux élections HLM sous la casquette de la CLCV que j’ai connue via un tract. Voir des locataires « trompés » ou traités avec une certaine condescendance par leur bailleur m’horripile !
Quel est votre rôle ?
Je suis tout d’abord un locataire HLM, comme les autres, ce qui me permet de porter leurs voix dans toutes les instances chez mon bailleur. Je dois préparer avec le groupe les séances plénières du conseil d’administration pour que je puisse intervenir afin d’agir pour l’intérêt collectif des locataires sur de nombreux sujets : programmes d’entretien, réparations, réhabilitations, attributions des logements, constructions, votes des budgets, révisions des loyers… La liste est longue.
Quels sont le litiges que vous rencontrez le plus ?
C’est surtout au niveau des charges qu’il y a des litiges. Le locataire vient nous voir et nous vérifions avec lui qu’il n’y a pas d’erreur. Il peut arriver que le relevé du compteur soit erroné ou que ce ne soit pas le bon compteur qui a été consulté ! Il y a également des litiges dans les états des lieux de sortie. Le bailleur facturant des réparations contestables : la réfection d’un sol pour un petit impact par exemple. J’éprouve de la satisfaction lorsque j’arrive à aboutir à une solution, à un litige
Comment envisagez-vous le rôle d’administrateur locataire pour les quatre prochaines années ?
Devant l’évolution des structures représentatives, nous devons nous aussi œuvrer pour mettre en place une réelle démocratie participative. C’est essentiel afin d’améliorer la proximité avec les locataires. Pour celà, il faut utiliser les nouveaux moyens de communication. Nous devons oser bouleverser nos habitudes ! Nous devons participer à l’adaptation du logement social en France, mais surtout, à ne pas nous résigner à le préserver face à la nouvelle politique du gouvernement, qui s’apparente plus à un coup de pied dans la fourmilière qu’à une stratégie cohérente !