La résistance aux antibiotiques est un problème de santé majeur qui préoccupe de plus en plus. Et dont vient de s’emparer la commission ENVI au niveau européen.
Le 17 février 2016, elle a adopté (60 voix pour et 2 contre) un projet législatif relatif aux médicaments vétérinaires. Celui-ci propose de mieux encadrer les antibiotiques à usage vétérinaire et de favoriser la recherche de nouveaux antimicrobiens.
De plus, les députés ont affirmé que les médicaments vétérinaires ne doivent en aucun cas être utilisés pour améliorer les performances des élevages ou pour compenser le non-respect de bonnes pratiques d'élevage.
Ils veulent en particulier limiter l'utilisation d'antibiotiques à des fins prophylactiques (c’est-à-dire pour prévenir une maladie alors qu’il n’y a pas de signes cliniques d'infection) aux animaux de façon individuelle et seulement lorsque cela est justifié par un vétérinaire. Quant au traitement d'un groupe d'animaux lorsque l'un d'entre eux montre des signes d'infection, cela devrait, d’après les eurodéputés, être limité aux animaux cliniquement malades et aux animaux sains identifiés comme présentant un risque élevé de contamination, afin d'éviter une nouvelle propagation de la bactérie au sein du groupe.
Par ailleurs, la législation révisée habiliterait la Commission européenne à désigner les antibiotiques qui seraient réservés au traitement des infections chez l'homme.
Le texte sera débattu et mis aux voix lors d’une session plénière, ce printemps, à Strasbourg.
Le 15 mars 2016 se déroulera la Journée mondiale du consommateur, avec pour thème « Plus d’antibiotiques au menu » (en anglais « Antibiotics off the menu »).