En 2014, cette équipe de chercheurs avait déjà conclu, en analysant les conclusions de 343 études scientifiques, que les fruits, les légumes et les céréales Bio pouvaient contenir plus d'antioxydants que ceux provenant de cultures conventionnelles. (*)
Cette fois-ci, les chercheurs de Newcastle ont examiné 196 études sur le lait et 67 sur la viande afin de déterminer s’il existe des différences nutritionnelles entre le lait et la viande selon qu’ils proviennent d’élevages biologiques ou conventionnels. Notamment, ils souhaitaient savoir si les teneurs en acides gras, minéraux et antioxydants étaient liées au mode d’agriculture. (**)
En ce qui concerne la viande Bio, elle pourrait avoir des concentrations légèrement inférieures en acides gras myristique et palmitique, deux graisses saturées. Et des teneurs plus élevées en oméga-3.
En ce qui concerne le lait entier Bio, il contiendrait jusqu'à 50% d'oméga-3 en plus que celui issu d'une agriculture conventionnelle. Il aurait aussi des concentrations légèrement plus élevées en fer, en vitamine E et en caroténoïdes.
Ces différences de composition pourraient résulter de l’alimentation des animaux mais aussi de la conduite d’élevage (pâturage, par exemple).
Mais attention ! Ces conclusions doivent être prises avec prudence. En particulier, l'étude n'explique pas si au final les consommateurs de Bio sont en meilleur santé ou pas. Et surtout, si la consommation régulière ou exclusive de produits Bio a un rôle protecteur à l’égard de maladies chroniques, comme l’obésité ou les maladies cardiovasculaires. Cet aspect est l'objet de plusieurs programmes de recherche, par exemple en France dans le cadre du projet BioNutrinet.
(*) Higher antioxidant and lower cadmium concentrations and lower incidence of pesticide residues in organically grown crops: a systematic literature review and meta-analyses, Marcin Baranski et al, British Journal of Nutrition (2014), 112, 794–811, doi:10.1017/S0007114514001366