La ministre de l'Économie et de l'Emploi a signé le 5 novembre 2010 un nouveau décret simplifiant et améliorant les conditions d'utilisation des titres restaurant. L’élargissement de l’utilisation des titres resto annoncé cet été entrera donc en vigueur vers la mi-novembre !

Désormais, les salariés bénéficiant de tickets resto pourront les utiliser pour acheter toutes sortes de fruits et de légumes frais y compris ceux à éplucher et pas seulement ceux prêts à consommer. En clair, on devrait bientôt pouvoir acheter des carottes et des choux et plus seulement des salades toutes prêtes en barquette. Par ailleurs, toute la famille des produits laitiers (lait, yaourts, crèmes dessert, fromages blancs, à pâte dure ou à pâte molle) est désormais éligible au titres resto.

Notre sondage Internet réalisé en mai 2010 montrait que 77,6% de nos internautes étaient favorables à une telle évolution. Les consommateurs ayant droit à cet avantage devraient donc voir cette nouvelle possibilité d’utilisation d’un très bon œil ... à condition que les choses soient claires lors du passage en caisse. Or, actuellement, c’est loin d’être le cas !

Ainsi, d’une enseigne à l’autre, d’un quartier à un autre, voire selon la personne présente à la caisse, ce que l’on pouvait régler ces dernières semaines avec les précieux titres de paiement était encore très variable... Ici, on refusait les pommes et les tomates cerises (directement consommables donc conforme au précédent décret) alors que là, du moment qu’il y avait de l’alimentaire dans le caddy, on acceptait les deux tickets lors du passage en caisse ! Quand il ne suffisait pas tout simplement de se montrer persuasif...
Espérons donc que l’application de ce nouveau décret permettra enfin de mettre un terme à une telle cacophonie. Cela relève avant tout de la volonté des professionnels (grandes surfaces et primeurs).

Quant aux effets sur notre santé, si pour la ministre la mesure devrait concourir à « une alimentation plus équilibrée et diversifiée », n’en attendons pas trop ! Seuls un peu moins de 3 millions de salariés ont droit à cet avantage social. Les plus fragiles socialement et économiquement en sont malheureusement exclus !