Comme le montre notre sondage de février 2013, la quasi-unanimité des consommateurs interrogés par la CLCV considère que l’information sur l’origine des ingrédients est primordiale. Malheureusement, les rapports de la Commission européenne sur l’étiquetage de l’origine de plusieurs produits alimentaires sont bien en deçà de leurs attentes. Et pour la plupart des produits alimentaires, la Commission propose simplement d'en rester à un étiquetage volontaire.
Alors que rien ne l’y oblige, Fleury Michon annonce qu’il va généraliser l’indication de l’origine des viandes entrant dans la composition de ses produits. D’après son directeur général, pour l’instant, cette information pourtant réclamée depuis des années par la CLCV ne figure que sur 33 % des produits de la marque. Cette transparence, qui interviendra dans les prochaines semaines, permettra à tout un chacun de constater, par exemple, que 70% des jambons commercialisés par la marque sont d’origine française.
La forme sous laquelle l’information sera communiquée au consommateur n’a pas été précisée dans l’interview du directeur général du numéro un français de la charcuterie.
Si on peut se féliciter de la décision de Fleury Michon, la transparence sur l’origine de la viande dans les produits transformés, et plus généralement celle des principaux ingrédients mis en œuvre dans les recettes des aliments qui remplissent nos caddies, ne peut se contenter d'être une initiative volontaire. Car trop souvent, dans notre pays, l’origine n’est mentionnée que lorsqu’elle valorise le produit. Par exemple, sous la forme d’un des logos « Viandes de France ». De ce fait, cette indication répond plus à une stratégie de communication de la marque ou du distributeur qu’à une réelle volonté d’informer le consommateur.
C’est pourquoi la CLCV continue à réclamer que l’Union européenne impose un étiquetage obligatoire de l’origine des ingrédients, seul dispositif à même d’informer loyalement les consommateurs.