Pour notre santé, on nous recommande de consommer du poisson et des produits de la mer au moins deux fois par semaine. Pourtant, certaines espèces très appréciées des consommateurs (Cabillaud, Flétan, Empereur,...) sont menacées par la surpêche malgré l’existence de quotas. Prochainement, la commercialisation du Thon rouge devrait être interdite, tant cette espèce est en danger. Comment donc réussir à consommer du poisson de manière responsable ?
Nous pouvons tout d’abord essayer de diversifier nos achats en privilégiant des espèces pour lesquelles les stocks sont jugés satisfaisants par les scientifiques. On peut consulter pour cela la liste trimestrielle mise en ligne par le Centre de la Mer Nausicaa et l’IFREMER ou la liste des espèces menacées du WWF. Moins connu que celui des fruits et légumes, il existe également un calendrier des saisons pour les poissons. Il permet de ne pas acheter les poissons durant leurs périodes de reproduction, de ponte ou de frai ou quand les juvéniles sont petits. De quoi (re) découvrir des espèces peu coûteuses et tout aussi délicieuses !
Nous pouvons privilégier les poissonneries ou les marques qui s’engagent pour une pêche plus responsable. Par exemple, plusieurs enseignes, conscientes de l’argument de vente que cela représente, informent désormais les consommateurs sur la nature de leurs engagements, dans leurs poissonneries : respecter des tailles minimales de commercialisation, privilégier des espèces issues de la pêche et de l’aquaculture durables, renoncer à commercialiser les espèces les plus menacées comme le thon...
Aussi bien en ce qui concerne le poisson frais, que surgelé ou les produits élaborés à base de poisson, nous pouvons aussi choisir, quand cela est possible, des produits porteurs de labels comme le label Label Rouge ou, en attendant l’éventuelle mise en place d’un écolabel national ou européen pour les produits de la mer, le label privé MSC.
En adoptant aujourd’hui ces gestes simples, nous éviterons que demain le poisson devienne un produit de luxe.