Le succès des campagnes de vente de fruits et légumes « moches » organisées par Intermarché a démontré que le zéro défaut n’est peut-être pas le seul critère de choix des consommateurs. À force de répéter que pour des raisons de calibre, de petits défauts ou de forme biscornue plusieurs tonnes de fruits et légumes échappent aux circuits de vente traditionnels, les consommateurs semblent prêts à se tourner vers les « moches », tout aussi bons que les beaux, et souvent vendus moins chers.
Depuis, l’idée fait des émules puisque désormais des magasins Leclerc, Auchan, Monoprix ... explorent le créneau de la vente de « déclassés » sous prétexte de réduire le gaspillage.
Ces initiatives ne peuvent aboutir et dépasser le stade de l’expérimentation que si des producteurs se mobilisent et s’organisent pour fournir aux enseignes des produits présentant certes des défauts d'aspects et des imperfections dues aux intempéries, mais ayant du goût. C’est pour cela qu’un collectif de producteurs de fruits et légumes cherchant à valoriser ces oubliés de la grande distribution s’est constitué. En plus d’un logo rigolo, « Les gueules cassées » propose des produits avec des imperfections mais savoureux.
Avec un prix attractif, quelques bobos, mais de la qualité, ces fruits et légumes sont un peu les « dégriffés » d’un rayon où tout est trop souvent lisse et brillant.
En avez-vous croisé dans les magasins ? Êtes-vous prêts à en acheter ?