Une soixantaine de bénévoles de la CLCV de la France métropolitaine et des territoires d’outre-mer étaient présents à Montpellier pour le 84e congrès HLM, la réunion annuelle de l’ensemble des acteurs du logement social.

Nouveaux besoins, nouvelles offres

Notre président a participé à une assemblée plénière sur le thème « Nouveaux besoins, nouvelles offres ». La population française évolue, tout comme ses besoins en matière de logement : vieillissement de la population, augmentation du nombre de familles monoparentales, précarisation croissante de certains ménages, etc. Ces évolutions et changements ont un impact sur les besoins en logement et en particulier sur la demande de logement social. En adaptant leurs offres et leurs services, Les organismes de logement social en travaillant en étroite collaboration avec les acteurs locaux peuvent contribuer à offrir des solutions de logement abordables et adaptées aux besoins des populations. Notre président y a rappelé que « compte tenu de la crise financière et de la difficulté à se loger il n’est pas envisageable de mettre les besoins en concurrence entre les précaires, les jeunes, les travailleurs : le logement est un droit pour tous. »

Un premier contact avec la ministre

Ce congrès a été l’occasion d’échanger avec les bailleurs sociaux sur différentes questions (hausse des impayés, explosion des charges, calendrier des rénovations énergétiques, importance de la concertation locative…) et de rencontrer la nouvelle ministre du Logement Valérie Létard. Nous l'avons alerté sur la situation critique du pouvoir d'achat des locataires (hausse des impayés de loyers et des charges) et l'importance de la crise du logement. Nous l'avons appelé à revaloriser les APL, notamment le forfait charges pour compenser la hausse des prix de l'énergie, et geler les loyers. Dans le cas des loyers, une hausse de 3,26 % pour le 1er janvier 2025 chez les bailleurs sociaux, après deux hausses successives de 3,5% en 2023 et 2024 serait très dangereuse pour les locataires du parc social.

Nous lui avons également demandé de ne pas reprendre le contenu du  projet de loi Kasbarian II compte tenu des nombreuses régressions et problèmes qu'il pose pour les locataires : hausse massive des loyers, aggravation du supplément de loyer de solidarité, démembrement de la loi SRU, réforme des attributions et risque de dérives municipales. La ministre a été à notre écoute et semble partager certaines de nos préoccupations, mais nous préférons rester prudents pour le moment. Il était en effet trop tôt pour obtenir du concret de la part d’un gouvernement à peine constitué.

Les acteurs du logement social dont notre association sont globalement soulagés de la nomination de Valérie Létard comme ministre du Logement. C'est la première fois depuis 2017 que le logement obtient un ministre de plein exercice, ce qui accorde un pouvoir plus important notamment sur les arbitrages budgétaires, une administration dédiée, et un poids politique plus important. La nouvelle ministre est également reconnue pour ses compétences dans le domaine. Elle est autrice de plusieurs rapports sur le renouvellement urbain et l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), ainsi que sur Action Logement, principal bailleur social et collecteur de la participation des employeurs à l'effort de construction (PEEC). Elle a pris plusieurs fois position en tant que sénatrice pour défendre le logement social. Nous verrons ses marges de manœuvre au moment du budget.


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