Votre fils joue sur sa tablette. Vous entendez un cri rageur accompagné d’un florilège de toutes les malédictions possibles et imaginables. Vous demandez quelques explications. Il vous répond « un cheater a réussi à détruire ma tour avec un chevaucheur de cochon alors qu’il avait posé un sort de gel juste avant ». Bienvenue dans le monde merveilleux de Clash royale… un des nombreux jeux vidéo gratuits disponibles sur le marché.
Les éditeurs de ces jeux ont réussi à capter l’attention d’un public toujours grandissant avec des concepts simples et, surtout, un argument de masse, la gratuité. Or, l’argent n’est nullement absent de ces jeux, bien au contraire.
Les jeux free-to-play
Depuis quelque temps une nouvelle catégorie de jeux vidéo, les free- to-play, a fait son apparition. Autrement dit, des jeux gratuits qui se téléchargent librement. Plutôt destinés au marché du portable et des tablettes, ils sont simples d’accès et ont des graphismes colorés susceptibles d’être prisés par les plus jeunes. Les parties sont rapides et peuvent s’enchaîner en quelques minutes. C’est un concept différent des jeux vidéo classiques pour les consoles de salon et les ordinateurs qui eux sont payants (entre 50 € et 70 € pour un jeu).
Attention aux achats compulsifs
Sur le principe, il n’est pas nécessaire de débourser le moindre centime pour jouer et vous avez les mêmes chances que tous les autres joueurs. Mais plus vous vous prenez au jeu, plus vous avez envie d’avancer vite … Et pour cela, il faudra parfois débourser quelques euros qui, s’y vous n’y prêtez pas attention, entraîneront une note salée.
Les jeux de l’éditeur Supercell en sont un bon exemple. Le joueur doit constituer une armée avec plusieurs types de personnages. Chacun peut évoluer et devenir plus fort et plus résistant. Ces améliorations se font moyennant des pièces d’or, monnaie virtuelle du jeu, que vous obtenez en enchaînant les victoires par exemple. Mais le processus est très long, et la tentation peut être grande d’acquérir cette monnaie virtuelle avec de l’argent bien réel : de quelques centimes à plusieurs dizaines d’euros. L’éditeur met parfois en avant des promotions dont le prix reste élevé (25 € environ, voire plus). Cumulées, ces transactions peuvent s’avérer très onéreuses.
Autre jeu très en vogue, Fortnite. Le principe est légèrement différent : payer avec du « vrai » argent ne vous rendra pas meilleur, mais… Plus beau. Vous aurez ainsi droit à un nouveau costume et d’autres éléments de personnalisation de votre avatar. Cela fonctionne puisque de nombreuses personnes succombent à cet argument et déboursent quelques dizaines d’euros pour pouvoir déambuler sur un champ de bataille déguisées en astronaute.
Soyez prudents
La vigilance est de mise car ces jeux gratuits peuvent finalement vous coûter plus cher qu’un jeu payant. Voici quelques conseils pour ne pas avoir de mauvaises surprises sur votre relevé de compte. N’enregistrez pas les informations de votre carte bancaire sur votre portable ou sur le site marchand de votre console de salon car votre enfant pourrait procéder à plusieurs achats et ce, sans le vouloir expressément. Préférez l’utilisation de cartes prépayées pour régler vos achats.
Disponibles en grande surface ou en magasins spécialisés, elles ont un montant déterminé pour alimenter un porte-monnaie électronique. L’avantage, dès que votre compte est vide, aucun achat n’est possible et aucune information bancaire n’est mentionnée.
Clash royale et Fortnite sont les deux jeux vidéo gratuits qui font fureur en ce moment. Gratuit… Si vous ne souhaitez pas évoluer plus vite dans le jeu. C’est pourquoi, il faut être vigilant avec vos données bancaires surtout avec les enfants et lesadolescents.
Fer de lance dans cette mode du jeu gratuit, il y a l’éditeur finlandais Supercell. Il a rencontré un franc succès avec son jeu Clash of clan. En 2016,il sort le jeu Clash royale, avec plus de 100 millions de joueurs actifs par jour !
Plus récemment, c’est le studio Epic Games qui a sorti un jeu gratuit sur console de salon. Il consiste à mettre en ligne entre 50 et 100 joueurs sur une même carte, à charge pour eux ensuite de se débusquer et de s’entre-tuer. Chaque joueur a pour objectif d’être le dernier survivant. Il serait actuellement utilisé par un joueur sur six dans le monde !
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