Un basculement, une révolution. C’est ce qu’est en train de connaître le monde du numérique. En 2013, les Français – mais la tendance dépasse largement nos frontières – se sont massivement convertis à l’Internet mobile. En témoignent les chiffres de vente : les smartphones dament le pion aux téléphones mobiles classiques et les tablettes tactiles prennent le pas sur les ordinateurs.
Bouleversement
Une récente étude sur « Les usages mobiles en 2013 » réalisée par le cabinet Deloitte auprès de 2000 personnes confirme cette tendance : entre 2012 et 2013, le taux d’équipement des Français est passé de 39 à 50 % pour les smartphones, de 15 à 23 % pour les tablettes tactiles, de 0 à 9 % pour les mini-tablettes et de 0 à 5 % pour les phablettes (la forme hybride des tablettes-smartphones).
Les PC portables, eux, stagnent toujours à 71 % tandis que les téléphones portables standards (non smartphones) ont chuté de 64 % à 54 %. Une baisse importante mais moindre que celle des appareils photos numériques (78 % en possédaient en 2012, 66 % en 2013), qui subissent de plein fouet la concurrence des smartphones. Par ailleurs, 41 % des personnes ont indiqué moins utiliser leur ordinateur depuis qu’ils ont une tablette.
Critères de choix
Lorsque l’on a demandé aux participants à cette enquête quels produits technologiques ils étaient susceptibles d’acheter dans les douze prochains mois, 50 % ont cité le smartphone, largement devant les PC portables (27 %), les tablettes (21 %) et les appareils photos numériques (16 %).
Cette enquête nous éclaire aussi sur les critères d’achat : ce n’est pas le prix qui compte, ni les contenus, ni la fiabilité, ni la performance… mais la marque et le design : 100 % des personnes interrogées ont en effet mentionné le design graphique pour un téléphone et 89 % pour une tablette. Et 73 % ont estimé que la marque était importante pour un téléphone mobile, 85 % pour une tablette.
Suivez le guide
Face à l’offre pléthorique, il n’est pas toujours facile de faire son choix. Alors, en cette période de fêtes, alors que la pression s’accroît sur les consommateurs à grand renfort de publicités sur tous supports, ce dossier a pour objectif de vous guider afin de faire le bon achat, qu’il s’agisse d’une tablette tactile, d’un smartphone, d’une phablette, d’une liseuse, d’une console vidéo ou d’une TV. C’est-à-dire celui qui correspond à la fois à l’usage auquel l’appareil est destiné, mais aussi au budget qui lui est alloué.
L’occasion aussi d’expliquer tous les freins (verrous numériques et autres systèmes prioritaires) mis en place par les éditeurs et fabricants pour vous inciter à acheter toujours plus et plusieurs fois les mêmes produits (musique, jeux vidéo…), la compatibilité entre les différents appareils étant loin d’être la règle, comme vous pourrez le constater.
Enfin, en complément de ce dossier vous pourrez aussi lire notre article de la page 25 consacré à la 4G qui fait actuellement l’objet de vastes campagnes de publicité. Et vous poser les bonnes questions avant de franchir le pas. Ou pas.
Tablettes, phablettes, smartphones, liseuses : pour quel usage et à quel prix ?
En fonction du budget alloué et de ce à quoi on les destine, les choix ne se porteront pas sur les mêmes équipements. Explications.
Smartphones, tablettes, phablettes, liseuses… à grand renfort de publicités, nous sommes tous soumis à une forte pression pour nous équiper d’appareils numériques dernier cri. Encore plus en cette période de fêtes. Pas facile de s’y retrouver tant l’offre est pléthorique.
Avant de franchir le pas, il est indispensable de se poser deux questions : à quel usage l’appareil est-il destiné et quel est le budget alloué ?
Peu ou pas mobile : tablette
Si l’appareil est principalement dédié à un usage domestique et que vous n’envisagez de l’utiliser que chez vous, en vacances ou dans tout autre environnement statique, les tablettes tactiles de 10 ‘’ (10 pouces) sont totalement indiquées. Le budget minimum d’une tablette de cette taille et de bonne qualité est de 400 €. A ce prix-là, cette tablette vous permettra de surfer sur Internet, consulter vos mails, jouer, regarder des vidéos, utiliser des services de visio-conférence (comme Skype ou Facetime) et de charger nombre d’applications. Quelle que soit la tablette, privilégiez les plateformes qui proposent un grand nombre d’applications, cela témoigne de l’engagement du constructeur de développer et de maintenir son produit (toutes les infos sont sur les sites des fabricants, App Store pour Apple, Google Play Store, par exemple…).
Mini-tablette ou phablette ?
En revanche, si vous êtes mobile et souhaitez utiliser votre appareil dans les transports en commun, par exemple, en passant la majorité du temps debout, une mini-tablette (7’’ ou 8’’) semble plus adaptée. Légère, elle tient dans la main et se manipule facilement (budget environ 300 €). On peut y visionner un film ou une vidéo, jouer et consulter Internet (mails, etc) avec un confort acceptable. Si vous souhaitez, en plus de cet usage, pouvoir téléphoner, dans ce cas, une phablette (c’est comme ça qu’on appelle la forme hybride des tablettes-smartphones) prendra l’avantage. Toutefois, l’écran étant plus petit (5’’), vous perdrez en confort de lecture (budget : 400-500 €) et il faudra souscrire un abonnement téléphone-internet. Toutes les phablettes récentes sont compatibles 4G. (A ce sujet, voir notre article page 25).
Quand le smartphone s’impose
Si en revanche votre usage se limite à téléphoner, envoyer des SMS, prendre des photos, utiliser des applications, écouter de la musique ou jouer, un smartphone s’impose. Plus doués que les anciens téléphones mobiles, les smartphones sont de véritables ordinateurs de poche. Leur écran est un peu plus petit que celui d’une phablette (4’). Leur prix est de plus en plus accessible (le coût d’un appareil de qualité, hors forfait, avoisine les 200 €). On en trouve sur le marché à moins de 100 € mais à ce prix, le service est minimal. A 200 €, tous les modèles permettent de faire des photos de bonne qualité, de stocker de la musique, d’accéder à de nombreuses applications. Ils sont équipés d’un récepteur GPS ainsi que de services d’assistance intelligents (vous demandez à l’oral la météo dans votre ville demain, il vous répond).
Stylet ou pas
Des tablettes, mini-tablettes et phablettes sont vendues avec un stylet et donc un peu plus cher. Cet accessoire peut s’avérer utile à tous ceux qui souhaitent mémoriser des notes manuscrites ou des dessins (c’est un outil magique pour réaliser et sauvegarder des croquis).
Lecteurs nomades
Pratique pour se glisser dans la poche, suffisamment légère pour tenir dans une main, avec un écran bien lisible même en plein soleil et une mémoire capable d’engranger des milliers de livres, la liseuse fait de plus en plus d’adeptes, même si elle représente une très faible part du marché. Comptez de 100 € à 200 € pour les modèles haut de gamme. Un bémol : les liseuses pourraient assez rapidement disparaître au profit de tablettes plus légères, plus fines et affichant les mêmes capacités.
Smartphones pour séniors
Les séniors se tournent de plus en plus vers les nouvelles technologies et sont aujourd’hui largement équipés en ordinateurs et en téléphones mobiles. Mais beaucoup hésitent à acheter un smartphone (téléphone tactile connecté à Internet), perçu comme complexe à utiliser.
Les fabricants de smartphones ont enfin réalisé le marché considérable que constituent les séniors et commencent à adapter leur offre en conséquence. Des smartphones pensés pour les néophytes ont ainsi vu le jour : l’écran d’accueil est plus simple, les icones plus grosses et une vibration confirme la bonne réception des commandes tactiles. Mais là encore, choisir s’avère compliqué puisque des téléphones avec peu de fonctionnalités, car très bas de gamme, côtoient des appareils complets mais simplifiés destinés spécifiquement à la population des séniors.
Si vous décidez d’investir dans votre premier smartphone, prenez le temps de comparer et faites fonctionner le bouche à oreille. Et surtout, n’oubliez pas de modifier votre forfait de téléphonie pour qu’il inclue un accès à l’internet mobile. A défaut, vos consommations seront facturées en « hors forfait » et alors, gare à la facture !
Compatibilité entre les supports : pas gagné !
Voici comment les éditeurs et autres fabricants s’y prennent pour nous inciter à acheter plusieurs fois les mêmes produits.
Depuis le boom du numérique du milieu des années 2000, le consommateur a été puissamment incité à s’équiper en matériels technologiques de toute sorte (ordinateur, lecteur MP3, tablette, etc). Malheureusement, alors que l’on peut légitimement s’attendre à pouvoir transférer une musique ou un film acheté d’un support à l’autre de manière totalement libre (d’un ordinateur à une tablette, par exemple), en pratique ce n’est pas toujours possible. Cette situation nous préoccupe depuis de nombreuses années. Nous luttons ainsi contre les deux principales mesures de restrictions d’usage.
Les mesures techniques de protection (MTP)
Les MTP (ou DRM en anglais) sont des verrous numériques mis en place par les éditeurs et producteurs dans le but de lutter contre la copie des œuvres. Si cette mesure vise à soutenir la pérennité de la création artistique, les moyens mis en œuvre sont disproportionnés et affectent largement le consommateur tant dans sa liberté de choix que dans son pouvoir d’achat.
En principe, la loi prévoit que ces verrous ne doivent pas avoir pour effet d’empêcher le libre usage des œuvres (leur transfert sur d’autres supports pour visionnage). Mais la réalité est tout autre.
Au milieu des années 2000, la CLCV est allée en justice sur ces points notamment sur la question des CD audio dont la lecture était impossible sur certains supports (autoradio, PC ou Mac) sans information préalable du consommateur. Des cas de tromperies ont été retenus par les tribunaux.
Les mesures de protection sur l’audio ont maintenant presque toutes disparu. En revanche, la vidéo reste très concernée par les MTP.
Aujourd’hui, nous souscrivons de plus en plus d’abonnements TV payants chez nos fournisseurs d’accès à Internet. Sans en informer le consommateur, un nombre croissant de chaînes équipent leurs programmes de MTP qui restreignent la possibilité d’enregistrement au seul disque dur intégré au décodeur. Le transfert vers tout autre support est impossible. On se retrouve alors captif de son fournisseur car en changer signifierait changer de décodeur et donc perdre ses enregistrements.
Alors que le consommateur paye la redevance TV, l’abonnement au bouquet TV et la rémunération pour copie privée (voir encadré), on lui oppose un nombre sans cesse croissant de restrictions à l’interopérabilité qui le privent de son droit à la copie privée.
Les systèmes propriétaires
Le principe est de proposer à la vente un produit qui ne peut être lu que par des appareils compatibles. Le cas des applications pour téléphones intelligents achetées sur l’App Store en est l’exemple type. Elles ne peuvent en effet être utilisées que sur des téléphones de marque Apple alors même qu’elles sont disponibles sur les autres plateformes d’applications.
De la même façon, si vous n’avez pas le même système d’exploitation (Windows, Androïd, Linux…) sur votre smartphone et votre tablette ou votre PC, vous ne pourrez généralement pas partager des contenus entre eux.
Cette situation est également une réalité pour le Blu-Ray, remplaçant du DVD. Il ne peut être lu que sur des lecteurs spécifiques à l’exclusion d’autres lecteurs comme le PC.
Ce carcan supplémentaire rend la situation du consommateur insoutenable en poussant plus loin sa captivité à l’égard de quelques grands groupes. C’est pourquoi nous militons pour l’utilisation plus poussée des standards ouverts. Outre leur gratuité (OpenOffice pour la bureautique par exemple), ils permettent de conserver sa liberté de choix et incitent les professionnels à se livrer une concurrence plus forte s’exprimant par des innovations, des services supplémentaires et des prix meilleurs marché.
Une redevance méconnue mais bien réelle
Peu de consommateurs savent ce qu’est la rémunération pour copie privée. Ils en sont pourtant les principaux contributeurs depuis 25 ans. Cette redevance est appliquée au profit du milieu artistique sur le prix de vente de nombreux supports de copie, comme par exemple une clé USB, une tablette tactile ou un smartphone. Son coût représente, par exemple, jusqu’à 10 % du prix d’un lecteur MP4 4Go et jusqu’à 29 % de celui d’un DVD R. En contrepartie, le consommateur est autorisé à réaliser une copie pour son usage privé d’une œuvre acquise légalement, même si la multiplication des mesures de protection restreint de plus en plus les possibilités de copie.
Décidée par une commission au sein de laquelle les artistes sont surreprésentés, cette redevance est passée de 95 millions en 2001 à 193 millions en 2011 et constitue l’un des plus hauts niveaux de perception en Europe. Face aux problèmes de pouvoir d’achat qui s’aggravent, la CLCV a voté contre toute revalorisation globale de cette redevance et s’est prononcée contre la proposition du rapport Lescure d’instaurer une taxe supplémentaire sur de nombreux produits connectés de consommation courante. Nous militons enfin pour que le consommateur soit clairement informé de l’effort financier qui lui est demandé au moment de son achat. C’est bien la moindre des choses.
Les nouvelles consoles de jeux vidéo
Plein zoom sur les nouvelles générations de consoles de jeux vidéo.
A l’heure actuelle, il existe principalement trois consoles de jeux dites « de salon », par opposition aux consoles de jeux portables : la PS3 (Sony), la Xbox 360 (Microsoft) et la Wii (Nintendo). Celles-ci ayant déjà un certain nombre d’années, fabricants ont travaillé à la nouvelle génération de consoles qui envahissent déjà nos linéaires. Petit tour d’horizon sur les différents modèles qui nous sont proposés.
La Wii U
Nintendo a été le premier à dégainer en sortant sa nouvelle console fin 2012. Celle-ci se démarque des concurrentes en optant pour une expérience de jeu familiale et originale plutôt que de se concentrer sur la qualité des graphismes. Cette console a ainsi la particularité d’être dotée, en plus de manettes à détection de mouvement, d’une tablette tactile, permettant ainsi, soit de continuer une partie lorsque la télé est éteinte, soit de jouer à plusieurs, celui utilisant la tablette ayant accès à des informations supplémentaires et différentes de celles de ses coéquipiers. Une fonctionnalité intéressante et originale, mais qui peine à trouver son public, la console s’étant peu vendue à ce jour.
A noter que la Wii U a l’avantage d’être entièrement rétro-compatible. Autrement dit, les jeux de votre ancienne Wii pourront tout à fait tourner sur cette console. Un plus non négligeable.
Pour quel public ? Essentiellement un public familial même si certains jeux sont davantage destinés aux adultes.
Quel prix ? A partir de 299 € environ.
La Xbox One et la PS4
Sans rentrer dans des détails techniques, on peut dire que ces deux consoles sont similaires du point de vue de leur puissance graphique et toutes deux dotées d’un lecteur Blu-Ray permettant ainsi de visionner des films. Pour choisir, il faut donc prendre d’autres éléments en ligne de compte.
Tout d’abord, le prix : la Xbox One est vendue 100 € de plus que sa concurrente de chez Sony. La raison ? La présence du « kinect » (caméra à détection de mouvement qui vous permet d’interagir avec votre corps dans certains jeux ou de naviguer dans les menus). Sony propose également sa caméra, mais elle est vendue séparément, ce qui explique la différence de prix. La PS4, quant à elle, s’appuie sur les réseaux sociaux et entend faire de l’expérience vidéo ludique un lien à partager. Autrement dit, par une simple touche située sur la manette, il est possible de partager ses meilleures parties sur Internet. Par ailleurs, Sony a fait savoir qu’elle souhaitait faire de sa console portable (la PS Vita), un accessoire complémentaire de la PS4 : un plus pour ceux qui en ont une.
Enfin, dernier point, et le plus important, pour départager ces deux consoles : les jeux. Si la plupart sont disponibles aussi bien sur Xbox One et PS4, chaque console détient des exclusivités. C’est donc sur ces dernières que votre choix va se faire : certains joueurs vont ainsi davantage trouver leur bonheur chez Microsoft, d’autres chez Sony. Tout est une question de goût. A noter que, contrairement à la Wii U, aucune de ces consoles n’est rétro-compatible : les jeux tournant sur les machines actuelles ne pourront être lus sur les nouvelles…
Pour quel public ? Les amateurs de jeux vidéo.
Quel prix ? 399 € pour la PS4, 499 € pour la Xbox One.
Les consoles portables
Deux fabricants occupent le marché : Nintendo avec la 3DS (montée de gamme de la précédente DS) qui affiche des images en 3D sans nécessiter le port de lunettes (attention aux jeunes enfants car cela peut occasionner des maux de tête et des troubles de la vision) et Sony avec la PS Vita (qui a remplacé la PSP). Les deux sont dotées d’un écran tactile. La 3DS est destinée aux enfants comme aux adultes, d’autant plus qu’elle est rétro-compatible avec les jeux DS, la PS Vita étant plutôt réservée à un public adulte. Prix : de 160 à 200 € pour la 3DS selon le modèle et 200 € environ pour la PS Vita.
Jeux d’occasion, prêts, téléchargements… ce qu’il faut savoir
Microsoft envisageait de restreindre les possibilités d’utilisation de sa console (connexion obligatoire à Internet, restriction sur le prêt d’un jeu à un ami…). Suite à la réaction des joueurs, la firme américaine a revu sa copie et abandonné ses projets, du moins pour le moment. Il n’est pas impossible que cette tentation se manifeste à nouveau, une fois que le parc de Xbox One dans les foyers sera plus important.
Chaque constructeur propose une plateforme qui lui est propre (le PlayStation Network pour Sony par exemple) permettant de télécharger, moyennant finance (par CB ou avec une carte prépayée) des jeux directement sur sa console. La démarche est tout à fait légale. Attention toutefois à bien lire les conditions d’utilisation : il se peut qu’une fois acheté, le jeu ne puisse être téléchargé qu’un certain nombre de fois. Problématique si l’on a plusieurs consoles identiques ou si vous avez dû en racheter une nouvelle.
En revanche, les autres téléchargements sont généralement illégaux. Le cas le plus répandu concerne la console portable DS de Nintendo pour laquelle il est possible de récupérer sur Internet des jeux piratés. Economique mais illégal, d’autant plus que cela peut endommager la console.
Comment bien choisir sa TV ?
Nos conseils pour choisir un téléviseur qui correspond à l’usage auquel vous le destinez.
Les fêtes de fin d’année approchant, le marché des téléviseurs va être très sollicité. Il est vrai que l’évolution des technologies, combinée à l’augmentation des ventes, a permis de les rendre plus accessibles financièrement.
LCD, LED, 3D, résolution, 4K, fréquence de balayage… difficile de s’y retrouver dans ce maquis. Avant de faire un choix, il suffit de bien déterminer l’utilisation que vous allez en faire et de savoir décrypter les données ésotériques que l’on peut trouver sur les étiquettes dans les magasins.
La définition de l’image
La définition de l’image correspond au nombre de pixels qu’elle comprend. Plus ce nombre est élevé, plus l’image est nette et claire. A l’inverse, plus il est faible et moins elle est de qualité. Nos vieux écrans cathodiques avaient une définition de 720 x 576 soit 414 720 pixels, celle des nouvelles TV est au minimum de 1 280 x 720, soit 921 600 pixels. D’où le qualificatif de Haute Définition (HD).
Les écrans récents ont généralement deux types de résolution, une de 1 280 x 720 comme dit précédemment, une autre de 1 920 x 1 090 (soit 2 092 800 pixels), appelée également « 1 080p ». Pour profiter pleinement d’un contenu HD (lecture de DVD ou de Blu-Ray, jeux vidéo…) un 1 080p est plus que conseillé.
Les écrans de demain
Certains écrans affichent des résolutions bien supérieures, du 3 840 x 2 160 voire plus. Le prix est d’ailleurs à l’avenant (entre 3 500 € et 6 000 € selon les modèles et la taille). A moins d’avoir un budget permettant ce genre de caprice, il n’est pas forcément utile de se lancer tout de suite vers ces appareils. En effet, les Blu-Ray actuels ne sont pas compatibles avec cette résolution de sorte que l’amélioration de l’image ne sera pas aussi importante que celle espérée. En revanche, pour les jeux vidéo, le rendu peut être renversant !
Taille de l’écran et recul optimal
La taille d’un écran consiste à mesurer sa diagonale. L’unité utilisée est le « pouce » ou « " », qui vaut 2,54 cm. Ainsi, un écran de 26" correspond à une diagonale de 66 cm environ. Pour choisir votre écran, vous devez calculer préalablement le recul dont vous disposez chez vous sachant que ce recul varie selon la définition de l’image. Plus celle-ci est importante, plus le recul doit être faible.
Pour un écran HD classique (1 280 x 720), comptez un recul correspondant au double de la diagonale de votre image. Si votre télé fait du 42", soit plus de 106 cm, cela correspond en gros à 2,10 m - 2,20 m de recul. En revanche, si votre écran est un 1 080 pixels, multipliez sa diagonale par 1,5 pour calculer le recul optimal. Toujours pour un écran de 42", le recul passe alors ici à 1,60 m environ.
La question du recul est importante car si vous avez un grand salon, un écran doté d’une diagonale respectable de plus d’un mètre par exemple, pourrait paraître ridiculement petit et vous perdriez ainsi tout le bénéfice de la HD.
Le balayage de l’image
Exprimé en « hertz » (Hz), le balayage exprime la fréquence d’affichage des images. Le nombre varie généralement entre 100 Hz et 800 Hz. Plus il est important, plus l’écran peut afficher des images rapides. Bien sûr, la qualité du balayage va avoir une incidence sur le prix. Si vous vous contentez de regarder les programmes télévisés, une fréquence de 100 ou 200 Hz est suffisante. Si, en revanche, vous comptez regarder des films ou brancher une console de jeux vidéo, il faudra opter pour un balayage plus important (400 voire 800 Hz) afin de bénéficier d’une image optimale.
Et la 3D dans tout ça ?
Suite au développement de la 3D dans nos salles de cinéma, les premières télévisions à pouvoir restituer le relief 3D à domicile ont fait leur apparition. Bien évidemment, cela a une incidence sur le prix et l’on peut constater des écarts de plusieurs centaines d’euros entre deux écrans de même taille mais dont l’un est 3D et l’autre non.
Peu de programmes télévisés sont diffusés en 3D : cette option n’est donc intéressante que si vous souhaitez regarder des films chez vous, dans les meilleures conditions possibles. Pour cela il vous faudra également un lecteur Blu-ray compatible 3D et un câble particulier (HDMI 1.4), dont le coût est d’une vingtaine d’euros environ.
Nos conseils
D’un écran à l’autre, les tarifs peuvent varier de 200 €-300 € à près de 3 000 €, voire largement plus pour les modèles les plus perfectionnés. La taille de l’écran, la fréquence de balayage et l’option 3D ont des incidences directes sur le prix final.
Selon l’utilisation que vous souhaitez en faire, vous pourrez tout à fait vous contenter d’un modèle assez classique ou, au contraire, être « contraint » d’opter pour un écran haut de gamme.
Utilisation |
Définition |
Balayage |
Visionnage programmes télévisés |
1 280 x 720 1 920 x 1 090* |
100 Hz / 200 Hz |
Visionnage programmes télévisés et occasionnellement DVD/Blu-Ray |
1 920 x 1 090 |
200 Hz / 400 Hz* |
Home cinéma |
1 920 x 1 090 |
400 Hz / 800 Hz* |
Jeux vidéo |
1 920 x 1 090 |
400 Hz / 800 Hz* |
* Conseillé pour les écrans de 40" (un mètre environ) ou plus.